10 juin 1944. Robert Hébras a dix-huit ans lorsque la division blindée Das Reich de la Waffen-SS investit le paisible village de Haute-Vienne, Oradour-sur-Glane. Les soldats descendent de leur camion, réunissent la population sur la place centrale. Les hommes sont parqués dans les granges, les femmes et les enfants dans l’église. Pour le jeune Robert, c’est la grange Laudy, avec une soixantaine d’otages. Après une heure d’attente, la fusillade éclate. L’apprenti mécanicien survit. Il apprend la mort de sa mère et de deux de ses sœurs, Georgette et Denise, brûlées dans l’église. Ce jour-là, les Allemands commettent le plus grand massacre de civils de la Seconde Guerre mondiale : 643 morts, dont plus de 450 femmes et enfants. S’ensuivent le maquis, puis l’armée pour participer aux combats de la Libération, la vie qui reprend ses droits, le procès de Bordeaux et le travail de mémoire qui l’habitera jusqu’à la fin.
Agathe Hébras raconte cet épisode à quatre mains avec son grand père dans le livre souvenirs Le Dernier Témoin d’Oradour-sur-Glane, publié chez HarperCollins en 2022 et qui reparaît en version augmentée. Agathe poursuit la transmission en animant des conférences sur l’histoire, la mémoire et la citoyenneté. Elle est chargée de mission à la Fondation du patrimoine.
© DR