Agnès NOUAILLE

C’est le récit d’une enfance heureuse et sauvage dans un village niché dans les prés, entre deux frères bagarreurs et complices, au milieu des vaches, ces reines incontestées, des poules et des pintades qui, en costume pointil, liste, s’avancent d’un pas de ballet. En compagnie surtout de la jument Fricka qui emporte la gamine à travers champs et bois.
Elle nous raconte l’agnelle Albertine, perdue et recueillie dans ses bras, la mort du grand chêne sacrifié, les arbres qui lui parlent, la lutte acharnée contre le voisin lubrique pour ne pas perdre son enfance. Elle nous parle des chiens, ces braves qui menaient les troupeaux, levaient le gibier, gardaient les maisons, du pépé qui tordait la vime pour faire les paniers, des mémés toujours actives.
Elle nous dit la chanson lumineuse de l’eau dans les prés, avant de se faufiler jusqu’à la fontaine pour abreuver animaux et humains, laver le linge, laver la laine. C’était un temps très proche où les ronces vivaient en paix avec les femmes, qui prélevaient leurs boutons pour soigner leur gorge.
C’était hier.

Naissance et adolescence dans un village de Soudaine Lavinadière, avec comme terrain de jeu la ferme familiale. Elle y mène une enfance libre avec les animaux, à travers champs et bois. Elle entre au Lycée d’arts plastiques de Brive, puis après avoir étudié à Paris l'art et la danse, elle est amenée à accompagner, former et encadrer la jeunesse des quartiers difficiles. Puis elle revient en Corrèze. Elle travaille actuellement dans un établissement public médico social pour adultes, et anime parallèlement un atelier de danse.
Elle a obtenu, en 2023, le 1er prix du Concours Georges-Emmanuel Clancier de la Nouvelle, organisé à Bugeat.

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