Le narrateur, Aedan, a vingt-six ans et il habite en Irlande. Orphelin depuis l’âge de six ans, il a été élevé par ses grands-parents. Ses parents sont morts en mer, alors qu’ils étaient partis faire du bateau un soir d’hiver. Mais il n’a jamais su les raisons du naufrage, ni les circonstances de cette tragédie. Depuis, Aedan a développé une forme d’aversion pour la mer et il a toujours évité de passer du temps sur la côte, préférant les paysages de la campagne irlandaise.
En visitant un jour un musée londonien, face à un tableau de Turner, il ressent l’envie de se rendre dans le village du drame et d’affronter son passé. Arrivé au port de Locmaricq, il commence à enquêter auprès des habitants. Il fait la connaissance de Fanch, un pêcheur, qui l’introduit dans le milieu fermé des matelots. Il rencontre aussi Manon, du même âge que lui, dont le métier est de réparer les vitraux. Commence une liaison avec Manon, qui le familiarise peu à peu au contact de l’Océan. D’abord en l’emmenant nager en haute mer, puis en lui apprenant à faire de la planche à voile et, finalement, en lui enseignant les techniques de la navigation. Aedan tombe amoureux de Manon, mais encore davantage de cette nature maritime, qui lui était jusqu’alors hostile. Il se passionne pour la voile et les manœuvres en mer. Mais les révélations qui lui seront faites sur la mort de ses parents le feront partir au large en voilier pour apaiser sa douleur et son dépit. En route vers l’Irlande, il devra affronter seul pour la première fois la haute mer.
Arnaud de La Grange est grand reporter au Figaro, spécialiste de la Chine et de l’Asie. Il a déjà publié aux Éditions Gallimard Irak, année zéro (Hors,série Connaissance, 2004) et Le huitième soir (Blanche).
©Francesca Mantovani - éditions Gallimard